dimanche, février 04, 2007

Je voudrais vous expliquer les raisons de mon adhésion.

Tout enfant, je vivais à la campagne et rapportais à la maison toutes les bestioles en détresse qui se présentait sur mon chemin. (Comme tous les enfants)
Papa était un fameux fusil et rapportait toutes sortes de bêtes mortes que nous mangions : chevreuils, sangliers, lièvres, perdreaux et colverts.
Nous avions à cette époque plus de gibier dans nos assiettes que de viande de boucherie.
Parfois, mon père trouvais bon de me rapporter quelque animal qu’il avait tiré, disaient-il, « pour me le montrer » : héron, loutre, blaireau et chat sauvage pour citer ceux de mes souvenirs, que nous ne consommions pas.
A cet époque le rapace était un "nuisible" sur le quel se vengeait tous les chasseurs bredouilles.
Gamin, je reniflais l’odeur de toutes ces bêtes, une odeur forte de sauvage et de sang, je caressais tous ces petits cadavres et je me souviens qu’en secret je songeais à leur redonner vie.

Je n’aime pas la chasse, depuis très longtemps et ce d’autant que les chasseurs d’aujourd’hui n’ont même plus l’excuse de nourrir leur nichée avec le produit de leur chasse. Je ne comprends toujours pas le plaisir que procure l’acte de tuer.

Il y a dans cet acte tout ce qui reste du prédateur que nous sommes, même si, peu de prédateurs autres que l’homme tuent par plaisir ou par jeu !
La chasse et la guerre sont deux activités de même "nature" (un autre mot conviendrait sans doute mieux...).

Les oiseaux sont les bêtes sauvages les plus facile à voir, car ils volent, du coup leur silhouette se détachent sur le ciel : ils animent la nature en tous lieux, par leur vol et leurs chants ...

Imaginez un monde sans oiseaux, ce serait comme s’il manquait les feuilles aux arbres toute l’année, oui ce serait tous les jours l’hiver et nous finirions sans doute par sombrer dans la mélancolie. Je peux rester des heures à contempler la mangeoire et leur bain, à rechercher le nouveau venu : l’oiseau rare.

Si nous sommes les être supérieurs que nous prétendons être alors nous avons plus de devoirs que de droits, et le premier des devoirs est d’assurer la survie des plus faibles non de les massacrer, avec toutes nos machines et nos poisons.

Il m’arrive encore très souvent de rencontrer le paysan-chasseur, celui qui se croit grand ordonateur de la nature :
Il façonne les paysages.
Il s’octroi le droit de vie et de mort sur tout animal qui traverse "ses terres" avec pour seul critère son propre profit.
Il établit un étang dans le creux d’un vallon, y élève des carpes, y aménage une île avec nichoirs pour colverts : qu’il tirera le moment venu...
Il massacrera le héron qui au contraire du canard mange son poison, en dépit de tous les lois et règlements.
De même, dans notre belle Provence tout propriétaire considère avoir droit de chasse sur ses terres en violation de toutes les lois en vigueur, toute l’année et de jour comme de nuit. Il suffit de tendre l’oreille pour s’en convaincre.

Il n’est d’autre besoin pour les empêcher de nuire que d’être là au milieu de la nature à regarder et observer, d’exister en fait et ils finirons bien par comprendre que leur temps a passé.

Plus nous serons nombreux à contempler la nature et les oiseaux et plus nous ferons reculer les barbares et la barbarie et nous y gagnerons aussi quelques nouveaux amis.

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